124 LOGEMENTS ET COMMERCES À SAINT-DENIS

BOULEVARD ORNANO/BOULEVARD ANATOLE FRANCE

> Maître d’Ouvrage : Emerige et Eiffage Immobilier
> Maître d'Oeuvre : Philippon Kalt Architectes
> Programme et certification : 124 Logements et une surface commerciale dont 53 logements en accession et 71 logements en locatif social (INLI).
RT2012 NF Habitat 
> Surface : 9 923 m² (SDP)
> Coût : 19 M€ HT
> Date de livraison : 2021

© Sergio Grazia

"Les mots du maître d'oeuvre"

UN TERRITOIRE AUX ENJEUX METROPOLITAINS

Boulevard Anatole France Boulevard d’Ornano
Au début des années 2010, les opérations de constructions neuves sur le secteur Pleyel étaient ajournées. Cette parcelle s’étirant entre le boulevard Anatole France et le boulevard d’Ornano faisait exception car elle intégrait dans son programme une moyenne surface commerciale attendue de longue date par les habitants du quartier. Parallèlement, une étude urbaine sur le secteur Pleyel était menée par l’AUC.

Deux infrastructures structurantes vont changer radicalement le quartier en 2025 :
- L’arrivée de la gare du Grand Paris et son ouverture sur le secteur Pleyel via la réalisation du franchissement des voies ferrées.
- La réalisation d’une passerelle entre L’Île-Saint-Denis et Saint Denis pour relier les deux rives du Village olympique en 2024.

Ainsi entre 2024 et 2026, deux nouveaux quartiers vont voir le jour :
- Les « Lumières de Pleyel » autour de la passerelle pont
- La livraison de la version « héritage » du Village des Athlètes à Saint Denis/ Saint-Ouen et sur l’éco-quartier fluvial de L’Île-Saint-Denis.

SOCLE ACTIF

Une densité assumée
La présence de la Place des Pianos sur le boulevard Anatole France et la largeur importante des deux axes viaires autorisent des hauteurs bâties peu habituelles à Saint Denis.
Sur cette parcelle s’étirant entre deux boulevards structurants de Saint-Denis, le projet propose deux bâtiments aux identités architecturales affirmées. L’un émerge à R+13 sur le boulevard Anatole France, le second orienté vers la gare anticipe la densification progressive du front bâti par un R+8.

Une échelle domestique en cœur d’îlot
Afin de recouper ce vaste îlot qui s’étire de la place Pleyel à la rue Francisque Poulbot (N 410), un double lien est/ouest est ménagé en RDC. Le premier consiste en un local commercial traversant qui bénéficie d’un accès sur chaque boulevard afin de mieux répondre aux attentes des habitants du quartier et le second, une allée piétonne qui innerve le cœur d’îlot. Cette traversée offre une autre lecture du projet, une échelle domestique et paysagère qui contraste avec la perception première des bâtiments en coeur d’îlot.  Des maisons de ville en R+1 et R+2 bordent ce cheminement préservé des rumeurs de la Ville par deux porches majestueux. Le jeu des claustras et du bardage bois confère une ambiance chaleureuse à cette intériorité.

Une œuvre artistique
Des œuvres d’arts et une mise en lumière soignée qualifient cet espace partagé. L’oeuvre d‘art de Robert Shad prend place dans l’allée piétonne qui relie les deux boulevards. Elle reproduit la flèche de la Basilique Saint-Denis ainsi que sa nef. Cette œuvre tripartite résonne avec la verticalité des bâtiments et la morphologie de l’allée qui les relie. L’intégration d’une oeuvre artistique dans le projet fait partie de l’ADN d’Emerige. Cette approche s’inscrit ici dans la Charte « un immeuble, une œuvre » signée par les promoteurs Emerige et Eiffage avec le Ministère de la Culture. Le choix de l’artiste a fait l’objet d’une consultation.

BOULEVARD D’ORNANO, DES FACADES HABITÉES

La composition architecturale de la façade permet, en regroupant plusieurs niveaux, d’estomper la lecture des huit étages. Elle instaure un dialogue architectural avec le front bâti hétéroclite, de constructions des années 90 et d’immeubles faubouriens vétustes amenés à muter à plus ou moins court terme. La ligne de ciel découpée permet d’assurer une transition avec l’épannelage disparate des bâtiments environnants.
Dans ce bâtiment, chaque logement à partir du T3 est traversant d’est en ouest. Tous les logements bénéficient d’un prolongement extérieur privatif. Le traitement de la façade traduit la générosité des espaces extérieurs privatifs, une qualité essentielle en cette période de confinement.

UN SIGNAL SUR L’AVENUE ANATOLE FRANCE, FACADE DOUBLE PEAU

Des logements sociaux aux vues panoramiques
Son écriture architecturale exprime avant tout la qualité d’usage des balcons filants aux profondeurs généreuses. Ce bâtiment s’élève à R+13, offrant des vues panoramiques sur le territoire du Nord parisien. Tous les logements à partir du T3 sont soit traversant soit à double orientation avec des séjours d’angle.
Les balcons filants reconstituent une double peau sur cette façade ouest. Ils animent la façade de jeux d’ombres portées et de reflets dorés au soleil. Le jeu des biais et décrochés crée des sur-largeurs appropriables par les habitants. Les garde-corps en métal déployé préservent l’intimité des logements.
Le pignon émerge de l’îlot comme une lame animée de pavés de verre aux percements aléatoires.

MAISONS DE VILLE

Dans l’entre deux, des maisons de ville 
Cette échelle plus intimiste reprend le tissu existant au début du siècle, dont il reste quelques témoignages, telle la Cité Meissonnier au Nord de l’A86.
9 logements duplex y prennent place conférant une échelle plus domestique en cœur d’îlot. Ces logements intermédiaires sont réalisés en briques de terre cuite alvéolaire, poteau dalle en béton et vêture bois.

DES QUALITÉS D'USAGE ET DE CONFORT

Générosité des espaces extérieurs
Une terrasse partagée est installée sur les terrasses hautes de chaque bâtiment. Un grand bac est attribué à chaque logement. Chaque logement du projet social ou en accession, bénéfice d’un espace privatif extérieur en balcon, loggia ou terrasse. Ces espaces généreux qualifient la perception que l’on a de chaque bâtiment.

Le jeu des prolongements extérieurs participe à l’identité de chaque bâtiment. Dans les logements sociaux, la surface moyenne des balcons est de 18 m2 pour le social et 19 m2 pour l’accession avec des profondeurs minimum de 1,70 m. Dans les maisons de ville la surface moyenne est de 58 m2 par logement. Certains jardins sur dalle pouvant atteindre 100 m2.

ESPACES COMMUNS, FLUIDITE ET TRANSPARENCE

Porches majestueux. 
Ces porches offrent des perspectives traversantes d’un boulevard à l’autre, qui participent à la ventilation naturelle du coeur d’îlot. Leur double hauteur magnifie la façade rue, donnant à percevoir la qualité paysagère du cœur d’îlot.
Différents locaux vélos dédiés à chaque cage d’escalier sont implantés le long de l’allée. Clos, par un habillage bois à claire voix et une maille végétalisée, ils bénéficient d’un éclairage naturel.

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