Les CAUE d’Ile-de-France proposent une série de fiches thématiques pour répondre aux questions des particuliers en matière d’architecture, de construction, d’urbanisme et d’environnement. Ces documents n’ont pas valeur de conseil juridique. Pour y accéder, tapez un mot-clé ou cherchez dans la liste.
Fiche mise à jour le 21/11/2024
Désigne de façon générale toute fente visible affectant la surface d'une maçonnerie, d'un enduit, d'un dallage ou d'un appareil sanitaire. Lorsque l'on constate la présence d'une fissure, il convient de déterminer la cause de sa formation et son évolution probable.
Certaines fissures n'ont qu'un inconvénient esthétique bénin bien qu'elles demandent un traitement, et peuvent vite être stabilisées : fissures de retrait des matériaux lors du séchage (enduits, ragréage, plâtre, etc.), ou de mouvements différentiels à la jonction de deux matériaux de nature différente (par exemple bois/brique). Ces fissures ne concernent pas la structure du bâti.
D'autres types de fissures peuvent en revanche devenir sérieuses et entrainer des désordres pouvant porter atteinte à l’étanchéité à l’eau ou à l’air des parois (fissures pénétrantes laissant passer l'eau de pluie à travers un mur extérieur).
Plus graves encore sont les fissures qui traduisent un affaissement des fondations, ou des mouvements du sol (tassements différentiels) pouvant affecter alors la structure du bâtiment.
La première chose à faire en présence de fissures est de vérifier si elles sont apparues lors de la réalisation et n'ont jamais évolué ou, si au contraire, elles progressent. Il est opportun de les mettre sous observation, la pause de témoins est alors conseillée et permet de suivre l’évolution ou la stabilisation de la fissure.
Dans le cas où une fissure apparaît sur des éléments de structure, il faut rechercher rapidement les causes de ce désordre et faire appel à un expert de la construction. Selon la taille, la gravité, la rapidité de l’évolution ; il pourra établir un diagnostic structurel et/ou géotechnique (études du sol).
Avant l'apparition de fissure :
Faites appel aux services techniques de votre mairie pour savoir s'il y a des préconisations particulières concernant la nature des sols de votre parcelle.
Faites établir pour toute construction ou extension une étude de sol accompagnée d'un certain nombre de sondages qui apportent une meilleure connaissance du terrain et qui permettent de déterminer le type de fondation envisagée pour la construction.
Assurez-vous de respecter ou de faire respecter par l'entreprise les DTU (Documents Techniques Unifiés) qui définissent les conditions à appliquer dans le choix et la mise en œuvre des matériaux, leur dimensionnement, et servant à rappeler les règles de l'art et les bonnes pratiques de construction (respect des temps de séchage des matériaux, prise en compte les dilatations, des méthodes de pause conseillées par les fabricants des différents matériaux, etc.).
Après l'apparition de fissure :
Si vous êtes en phase de chantier ou après travaux, signalez immédiatement l'apparition de fissure à l'entreprise qui a réalisé les travaux. Vous avez un délai d’un an après la livraison (année de parfait achèvement) pour contester toute malfaçon ou désordre. Après cette période, il faut faire appel à l'assurance habitation.
Dans tous les cas, il est conseillé de faire une déclaration de sinistre à sa compagnie d'assurance.
Consulter en amont les cartes géologiques, même si celles-ci ne sauraient remplacer une étude de sol. Repérer si le site se trouve sur une zone concernée par le phénomène d'argiles gonflantes.
Consulter le PLU de votre commune et le Plan de Prévention des Risques s'il existe.