Les CAUE d’Ile-de-France proposent une série de fiches thématiques pour répondre aux questions des particuliers en matière d’architecture, de construction, d’urbanisme et d’environnement. Ces documents n’ont pas valeur de conseil juridique. Pour y accéder, tapez un mot-clé ou cherchez dans la liste.
Fiche mise à jour le 21/11/2024
Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. Il provient de la dégradation de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre, en particulier dans les roches granitiques et volcaniques.
Le radon est faiblement présent en île-de-France, sa concentration est plus élevée dans les régions aux sous-sols granitiques ou volcaniques (Massif central, Vosges, Bretagne, Guyane, Nouvelle Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon…).
En extérieur, ce gaz se dilue rapidement. La diffusion se fait par l’eau et/ou par l’air et peut ainsi atteindre des concentrations élevées à l’intérieur des bâtiments. Devant les risques qu’il présente pour la santé, les pouvoirs publics ont établi des recommandations et fixé des seuils de concentration à ne pas dépasser.
La première étape pour lutter contre le radon nécessite de dépister l’exposition des occupants d’un bâtiment par une série de mesures, pendant au moins deux à trois mois et en période d’utilisation du système de chauffage.
Lorsqu’une concentration élevée de radon (supérieure à 300 Bq/m³) est identifiée, il est alors nécessaire de repérer les facteurs de présence du radon. Un diagnostic approfondi s’attachera à la vérification :
Vous pouvez consulter la cartographie de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) pour connaître le potentiel radon de votre commune. En Ile-de-France, le potentiel radon est de catégorie 1 (zone à potentiel radon faible car localisée sur des formations géologiques présentant les teneurs en uranium les plus faibles)
Le potentiel radon fournit un niveau de risque relatif à l’échelle d’une commune, il ne présage en rien des concentrations présentes dans votre habitation, celles-ci dépendant de multiples autres facteurs (étanchéité de l'interface entre le bâtiment et le sol, taux de renouvellement de l'air intérieur...).
Est-ce que toutes les régions françaises sont exposées ?
La concentration de radon varie selon la nature des sols et les conditions météorologiques. Les régions les plus touchées sont le Massif central, les Vosges, la Bretagne et la Corse. Les sols sédimentaires de l'Ile-de-France en font une région moins exposée.
Afin d'améliorer la prise en compte du risque radon un zonage du territoire national a été établi (arrêté du 27 juin 2018). Dans les zones à potentiel radon, un dépistage est obligatoire dans certaines catégories d'établissements recevant du public (ERP), crèches et écoles maternelles et dans les lieux de travail. De plus, dans les zones à potentiel radon significatif, le bailleur ou le vendeur ont désormais l'obligation de communiquer l'information sur le risque radon.
Que faire si vous vous trouvez dans une zone à risque ?
Faire réaliser une mesure de la concentration en radon est un acte peu onéreux. Un dosimètre permet d'enregistrer les désintégrations radioactives des atomes du radon, la mesure s'exprime en Becquerel par mètre cube (bq/m3). On peut envisager des actions simples (aération) à partir du seuil de 100 bq/m3, au-delà de 300 bq/m3, des mesures correctrices doivent être mises en place.
A qui faire appel pour mesurer le radon ?
Pour les établissements accueillant du public, il est recommandé de faire appel à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), spécialiste de ces mesures.
Pour les particuliers, un simple dosimètre radon suffit. Il convient d'effectuer ces mesures pendant une durée assez longue (3 mois) et de préférence à une saison où les fenêtres restent fermées.
Quelles mesures prendre pour réduire les concentrations de radon dans les habitations ?
La première solution simple consiste à améliorer le renouvellement de l'air intérieur, en aérant les pièces ou en installant un système de ventilation mécanique.
Des solutions techniques pour lutter contre la pénétration du radon à l'intérieur des bâtiments ont été élaborées par le CSTB*, elles consistent à réduire les voies d'entrée (fissures, canalisations, ...) et à inverser les rapports de pressions entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment.
https://www.legifrance.gouv.fr
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