> Maître d’Ouvrage : Préfecture de police de Paris
> Architecte : Ameller-Dubois
> Programme et certification : Construction du laboratoire et du commissariat
Certification HQE
> Surface : 11 000 m²
> Coût : 34 millions d'euros ht
> Date de livraison : 2020
"Les mots du maître d'oeuvre"
À Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, ce nouvel ensemble, livré fin 2020, réunit deux équipements sur une même parcelle, anciennement occupée par l’Assurance Maladie.
Il accueille d’une part le Commissariat Central de la ville et ses 250 agents mais également les 200 « experts » parisiens au sein du nouveau Laboratoire de Police Scientifique de Paris (LPS75), dont les équipes étaient jusqu’alors dispersées sur trois sites (Île de la Cité, Paris 12e et 15e).
A l’issue d’un concours d’architecture organisé en 2015 par le ministère de l’Intérieur, l’agence Ameller Dubois et associés a été désignée lauréate en proposant un projet traduisant la permanence de l’idée Républicaine, tout en répondant aux enjeux de ce double programme.
Le Laboratoire de la Police Scientifique de Paris et le Commissariat Central de Saint-Denis constituent le neuvième équipement de sécurité réalisé par l’agence depuis 15 ans, ce type de programmes constituant aujourd'hui un savoir-faire majeur de sa pratique.
La conception qualitative des Hôtels et Commissariats de Police est un enjeu fondamental pour offrir des conditions de travail normales à tous les agents mais également répondre par un lieu adapté à l’accueil de victimes et assurer la dignité des gardés à vue.
Souvent très dégradés, ils ne peuvent offrir le confort et la sécurité exigés et donnent au personnel un grand sentiment d’abandon. Avec la multiplication des missions et tâches confiées aux agents ainsi que l’aggravation des difficultés psychologiques constatées, le poste de police doit être aujourd’hui plus encore un lieu d’accueil et de travail efficace mais constituer aussi un espace protecteur.
Symbole de l’Institution Républicaine, l’Hôtel de Police comme le Commissariat se doivent d’être agréables, lumineux, accueillants tout en assurant la sécurité des victimes comme du personnel.
Il s’agit de concevoir un bâtiment séduisant, ouvert sur la ville, qui affirme la présence rassurante de la force publique tout en garantissant, par des dispositions soigneusement intégrées au bâti, la protection nécessaire des agents comme des victimes ou témoins qui s’y rendent.
Cette opposition entre une grande ouverture sur la ville et la constitution d’un équipement hautement protégé est au cœur de notre réflexion.
Si cette apparente contradiction est bien résolue par un équipement beau et fonctionnel, la fierté des agents et l’appropriation rapide de leurs locaux témoigne de l’importance de cet enjeu. L’architecte offre ainsi, au-delà du strict respect d’un programme, un lieu de cohésion valorisant, rassurant et apaisé