RÉSERVE GRANDS FORMATS DU MUSÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE À DUGNY

© Marina Gadonneix

"Les mots du maître d'oeuvre"

Une réserve n’est pas un hangar.
Une seule pièce, une seule porte (ou presque) ; une cabane, mais de taille inhabituelle, pour abriter des objets techniques remarquables.
Dans le paysage aéroportuaire, le volume abstrait de la réserve se distingue des volumétries expressives de hangars très présentes sur le site du Bourget.

Deux enveloppes. Une enveloppe extérieure en bardage double peau, simplement ondulé, comme un rideau gris métallisé. Une enveloppe intérieure en panneaux isothermes laqués blanc, comme un intérieur de chambre froide.
Deux enveloppes isolées pour créer un volume tampon qui participe à la stabilité climatique, enjeu important d’un lieu de réserve de collections sensibles.
Entre les deux enveloppes prennent place, dans le volume tampon, la structure, les escaliers, les locaux techniques, les gaines, les chemins de câbles. 

Un parallélépipède simplement déformé en plan pour accueillir dans le volume tampon escaliers et locaux techniques.
Une structure en charpente métallique remarquable (50 m de portée) mais invisible, retirée entre les deux enveloppes où elle se laisse traverser pour les quelques visiteurs autorisés de la réserve. Un entre-deux dissimulé. 
Un “effort” constructif masqué, qui apparait en second temps, pour révéler les avions dans un cadre “neutre”, muet sur sa technicité (presque un “white cube” muséographique).