GROUPE SCOLAIRE JULES FERRY À DRANCY

15 RUE DE LA VILLETTE

> Maître d’Ouvrage : Ville de Drancy
> Maître d'Oeuvre : Jean & Aline Harari
> Programme : Groupe scolaire en structure bois , 6 classes maternelles, 15 classes élémentaires et un centre de loisirs
> Surface : 5 900 m² (SDO)
> Coût : 13 M€ HT
> Date de livraison : 2020

© Jean & Aline Harari

"Les mots du maître d'oeuvre"

Le groupe scolaire Jules Ferry situé rue de la Villette à Drancy, a été réalisé entre 2015 et 2020 à la suite d’un concours d’architecture.
Le programme du concours enjoignait aux équipes de concevoir un édifice construit intégralement en bois au-dessus du sous-sol, affecté au stationnement et aux locaux techniques.
La parcelle « en drapeau » d’environ 5 000 m2, appartenant à la ville se trouve très enclavée dans un tissu pavillonnaire. Le projet devait donc optimiser les emprises bâties autour des cours très intériorisées et présenter sur la rue la seule façade publique et le long d’un parvis linéaire les 2 accès aux halls maternelle et élémentaire.

Le projet s’organise donc autour des 2 cours, celle de la maternelle, approximativement carrée, est entourée des salles des enfants les plus jeunes du coté ouest, du réfectoire au Nord et de son préau à l’Est. Du parvis on accède au hall traversant qui donne accès d’un coté aux classes et de l’autre à la grande salle polyvalente, entre parvis et cour.

La maternelle se développe sur 2 niveaux, l’administration occupant une aile en retour au rez-de-chaussée. Un large escalier distribue l’aile ouest à l’étage où se trouvent les autres classes, la bibliothèque maternelle, la salle des maîtres, le RASED, etc.
Le hall de l’école élémentaire est accessible à l’extrémité est du parvis, une large galerie longe le préau maternel et conduit à sa propre cour et aux escaliers qui distribuent 2 niveaux de classes qui s’ouvrent vers l’Est, l’Ouest et le Sud.
La cuisine, accessible par une voie de service qui longe la limite ouest du terrain, occupe l’aile nord et distribue les réfectoires. Un vaste et lumineux préau s’adosse à la limite sud de la parcelle, mitoyenne des maisons et petits immeubles qui enserrent la cour élémentaire sur 3 de ses cotés. Tous les mitoyens ont été reconstruits par un mur continu en brique.
A l’étage se trouvent la salle polyvalente de l’élémentaire qui surmonte celle de la maternelle ainsi que sa bibliothèque et le RASED. Enfin le R+2 partiel qui occupe l’aile qui sépare les 2 cours, est occupé par d’autres classes élémentaires.
Cette organisation compacte où les locaux de 2 sections se surmontent sans communiquer, dégager le maximum de surface libre pour les cours.
Ainsi les espaces libres constituent les principales entités spatiales qui ordonnent rigoureusement la construction au lieu d’être rejetées en périphérie ou former des résidus aux limites indéterminées ou mal définies.

Dans un contexte sans qualité, l’introversion de l’établissement permet de générer son propre univers, renforcé par le mode constructif et des composants qui fabriquent son enveloppe comme ses espaces intérieurs.
Le projet manifeste délibérément le recours à son unique matériau constitutif, le bois sous les diverses formes mises en œuvre : Structure primaire des porteurs et des planchers, poteaux et poutres en lamellé-collé, voiles en panneaux CLT.

Les façades alternent trumeaux revêtus de bardage douglas plan ou crénelé et grands châssis vitrés en chêne, comportant un système intégré d’occultation et de protection solaire. De grands claustras bois rythment les façades, devant les châssis fixes ou ouvrants toute hauteur.

Sur le parvis l’architecture représente l’institution, et son vocabulaire combine les longues horizontales d’un auvent et d’une fenêtre-bandeau protégée par un claustra serré de nervures verticales. Le deuxième étage s’adosse à l’immeuble collectif mitoyen et présente sur la rue une grande horloge carrée, seul signe ostensible de la discrète monumentalité de l’école.

A l’intérieur les partitions sont recouvertes de panneaux bois en hêtre, les portes et les ensembles menuisés sont de même essence ainsi que les faux plafonds; les parquets sont en bois debout de chêne alors que les salles polyvalentes et les réfectoires les sols sont revêtus d’une résine de granulats en caoutchouc.

Dans chaque classe, la cloison profonde la séparant de la circulation, comporte un placard surmonté d’une imposte vitrée. Elle intègre l’évier et dissimule les radiateurs.
Partout la lumière naturelle est abondante, le long des circulations, sur les paliers et dans les dégagements.
Sous la toiture des sheds cintrés conduisent la lumière naturelle en un halo qui atténue les arrêtes vives des partitions.
Dans les cours, au-delà de sécuriser les enfants, il s’agit d’offrir les conditions d’étendre leur imaginaire sans qu’interfère un contexte extérieur médiocre qu’ils connaissent bien par ailleurs.

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