REQUALIFICATION DE L’ESPLANADE SIMONE VEIL À NOISY-LE-SEC

© Thomas Boucher

A Noisy-le-Sec, la transformation du cœur de ville au lendemain de la seconde guerre mondiale a fabriqué un collage urbain sans ordonnancement, mélange de formes et de couleurs, d’adressages et de matières. Le centre-ville n’existe pas vraiment, il est disparate, éclaté ; grands ensembles et équipements publics s’y côtoient, posés sur un socle fragmenté : du pavillon du notaire datant du XIXe siècle transformé en centre d’art aux barres et tours de la secondes moitié du XXe siècle en passant par les nouveaux équipements publics, médiathèque et théâtre.

La Ville désire adresser ces équipements culturels sur un espace public unifié par le travail de paysage. Emergent ainsi les prémices d’une ville-paysage qui apaise et unifie, donnant le la aux aménagements futurs. Dans ce contexte urbain où la qualité et l’organisation des bâtiments ne qualifient plus l’espace public, la nature assure une nouvelle cohérence de ville-parc à travers la composition précise de différentes textures de paysage, de plantes, d’arbres et de rochers.

Un nouvel écosystème apparaît alors, permettant de réconcilier la ville avec un socle originel pouvant à nouveau accueillir le vivant. Un sol de pierres naturelles relie les lieux selon un nivellement fin, quelques rochers installent une géologie qui absorbe les dénivelés et offre à la fois des assises et des jeux pour les enfants, le végétal foisonne en bosquets.

Le lieu retrouve ainsi une échelle humaine avec une végétation qui équilibre la forte présence du bâti. Les parcours sont simplifiés, la pratique de l’espace est confortable, de nouveaux usages redonnent au cœur de ville un esprit convivial et chaleureux, lieu de partage fédérateur et appropriable par tous.